Nouvelle attaque de requin à la Réunion
Hier soir, un surfeur a été grièvement blessé à la main et au pied lors d'une attaque de requin à Saint-Leu, la troisième sur l'île depuis le début de l'année, mais ses jours ne sont pas en danger.
L'attaque a eu lieu à 17 h 17, (heure locale) - La victime, dont l'identité n'a pas été communiquée, est un "surfeur expérimenté. Il a reçu les premiers soins sur place par le Smur avant d'être évacué à l'hôpital. Il s'agit de la huitième attaque de requin depuis une vingtaine de mois. Trois surfeurs ont été tués en treize mois sur l'île par des requins, la dernière attaque mortelle datant du 23 juillet. Selon des témoins, l'homme a eu la main et le pied sectionnés, mais a pu regagner la plage par ses propres moyens avant d'être pris en charge par les secours.
Juste avant le coucher du soleil !!!
L'accident s'est produit une demi-heure avant le coucher du soleil, je rappelle que c’est un moment propice pour les attaques de requins. Les spécialistes des squales déconseillant vivement aux surfeurs d'être à l'eau à l'aube et au crépuscule… mais à quoi bon !!
Quand je partais faire du hors piste ou une succession de panneaux m’avertissaient du danger au fil de mon ascension, je les outrepassais en toute connaissance de cause, et au-delà du plaisir que j’éprouvais lors de mes descentes, le risque me comblait également.
Par contre, quand des avalanches se produisent, que dit ont des « kamikazes » ?? Très honnêtement ??
Et je n’ai jamais vu ou entendu parler d’une éventuelle réaction de l’entourage d’un « suicidaire », en allant se rebeller contre la neige ou la montagne dans le cas de la perte d’un être cher…
Pour rappel, le maire de Saint-Leu, Thierry Robert (Modem), avait pris, la semaine dernière, un arrêté municipal autorisant la pêche au requin sur le territoire maritime de sa commune après la mort d'un surfeur de 22 ans qui avait eu la jambe tranchée par un de ces animaux en évoluant sur le spot de Trois-Bassins (ouest de l'île).
Il l'a ensuite retiré quand il a eu l'engagement du ministre des Outre-Mer, Victorin Lurel, de mettre en œuvre une opération de prélèvement encadrée par les services de l'État.
"C'était prévisible. Cela fait plusieurs semaines que je demandais de réagir. Le drame s'est produit une nouvelle fois dans la réserve marine. Il faut maintenant que chacun assume ses responsabilités", a déclaré M. Robert sur Antenne Réunion, joint par téléphone à Paris. Il a annoncé qu'il allait prendre des « décisions dès ce soir" sans préciser lesquelles, indiquant que "cette attaque est une première sur Saint-Leu" et espérant qu'"elle sera la dernière".
"Le ministre s'est engagé à ce qu'un arrêté préfectoral soit pris la semaine prochaine pour autoriser la pêche au requin. C'est pour ça que j'ai retiré mon arrêté. Je n'ai pas fait machine arrière", a-t-il souligné.
Pour avoir échangé hier soir sur le sujet avec ma sœur qui est sur zone, elle a pu en direct me donner son sentiment, et celui de bon nombre de réunionnais. A savoir que depuis toujours la réunion parle de « ses » requins. En parallèle, les créoles ont historiquement inlassablement annoncés la « couleur » du danger au surfeur et autres usagers de la mer…
Elle me faisait par également d’une question des « non surfeurs », en se demandant pourquoi eux, « baigneurs » ne subissaient pas ces attaques de requins... et c’est là ou nous abordons le sujet des réserves. En effet, la colère des surfeurs tourne autour de la réserve marine, qui selon eux, est LA raison de ces malheurs, en invoquant qu’elle est le «garde manger des squales ».
Je suis assez d’accord sur le fait que cela doit indubitablement attirer les requins, ceci dit, c’est valable pour toutes les réserves marines du monde, et ce pour en avoir déjà rencontré même en snorkelling. Maintenant il s’agit juste de composer avec, et de gérer au mieux cette situation, en éliminant non pas les requins, mais au moins l’idée de penser qu’une tuerie arrangerai tout le monde…
Pour conclure ce post, je souhaitais mettre en avant l’opinion de « Fran Çois » sur l’article « Requins à la Réunion : Paroles de spécialistes » du 26 juillet. J’espère que Monsieur Thierry Robert aura le temps de le lire avec toutes les décisions qu’il doit prendre ce soir (…) !!!
François : Je pense que la réaction des surfeurs vis à vis des requins va être critique pour l'image "surfeurs cool & écolo". Le requin chasse du crépuscule à l'aurore. Nager, plonger ou surfer à ces heures là où dans de l’eau troublée est un sport extrêmes. C'est fun et dangereux, mais cela fait l'intérêt des environnements naturels (même partiellement anthropisé).
On ne grimpe pas en montagne avec de l'orage, on ne va pas bouffer de la poudreuse s'il y a des risques d'avalanche, on ne plonge pas au milieu des requins avec des morceaux de poissons dans sa stab, pour après se plaindre que la nature est dangereuse.
Pour être en sécurité ont étudie les risques naturels et on adapte sa pratique. On n'adapte pas la nature pour s'amuser, surtout lorsqu'on peut facilement faire autrement et que cela concerne des espèces protégés.
Les surfeurs qui vont tous faire pour flinguer du requin (voir les réflexions du type, si le gouvernement ne fait rien, nous allons régler cela nous même), vont se retrouver dans le même sac que d'autres "grands écologistes amoureux de la nature" :
- les chasseurs/pêcheurs qui tirent le lynx, les loups ou les loutres parce que cela leur fait de la concurrence sur les gibiers/poissons.
- Nos amis chinois qui massacre des centaines de milliers de les requins, car "les ailerons c'est tellement bon". Et puis ça guérit du cancer et cela fait remonter le "Yang" encore mieux que les petites pilules bleue.
- les japonais, Norvégiens et Islandais, qui adore étudier les baleines... mortes de préférence, car c'est plus faciles pour les "études scientifique"... elles bougent moins. Et puis, comme il ne faut pas gâcher et que l'on à besoins que de 2 kg de viandes pour les études, autant manger le reste.
Dans tous cela reste à voir la réaction des défenseurs de la Nature comme le WWF, Greenpeace ou la Surfrider Foundation (là on va rire... ou pleurer). Sur les scientifiques, il est bien sûr évident qu’ils n’y connaissent rien!
Après les doctorats, les post doc, les publications et 10 à 20 années employés à d'études de la faune marine, c'est sûr que le type qui à vu 100 requins dans sa vie à partir d'un bateau ou de la plage est beaucoup plus compétent dans le domaine.