De nouvelles espèces de requins, de nouveaux soucis ...
Les échantillons prélevés de la dernière étude du l'UICN appartiendraient à 574 espèces. Cette équipe a donc réussi à obtenir de l’ADN pour près d’un élasmobranche sur deux dans le monde. Plus étonnant, 79 espèces étaient inconnues jusqu’à présent ! Elles seraient passées inaperçues aux yeux des observateurs tant leurs ressemblances avec des groupes connus sont importantes. Ce résultat, à priori positif, cache en réalité de nouveaux problèmes relatifs à la conservation des ces organismes.
Un exemple vaut parfois mieux qu’un grand discours. Le requin-marteau halicorne Sphyrna lewini souffre, comme ses camarades, d’une surpêche intensive destinée à alimenter le marché des ailerons de requins. L’UICN le considère déjà comme étant en danger d’extinction tant sa population a diminué. Problème, deux espèces cohabitent sous ce nom. Le nombre de Sphyrna lewini vivant sur notre planète est par conséquent plus faible que ce que l’on croyait jusqu’à présent. Les deux espèces courent des risques d’extinction plus importants qu’initialement estimé. Malheureusement, ce cas n'est pas unique !
Gavin Naylor, qui n’envisage pas la réalisation d’études génétiques sans avoir recours simultanément à d’autres disciplines taxonomiques plus classiques, travaille désormais en partenariat avec la National Science Fundation (NSF) pour cataloguer la diversité des élasmobranches et avec l’UICN pour cartographier la répartition, et probablement le statut, des différentes espèces de requins et de raies dans le monde.
Source: Futura Environnement