Arta Plage
Lors de mes séjours militaires à Djibouti, j’ai pu explorer quelques sites de plongée et snorkeling, notamment dans le Golfe de Tadjoura et le Goubet, mais également plus loin des côtes, comme Moucha et les îles Maskali.
Pour cet article j’ai choisi le très éloigné spot d’Arta Plage, à près de 50 kms (de piste...) de Djibouti, précisément sur le site du Centre Commando d’Arta de la 13emeDemi-Brigade de la Légion Etrangère, (ceci dit, il me semble que le site a changé de nom récemment).
Voyageurs, ne vous attendez pas à trouver un Sofitel dans la zone (même pas le pire Hôtel de la Gare…), disons que c’est très….rustique, même un écolo ferait une dépression. A noter aussi que la température varie entre 24 °C et 35 °C en saison fraîche, et entre 39°C et 50 °C en saison chaude…
A ce sujet, je rédigerai un autre post spécifiquement pour les sites « chauds » de la corne de l’Afrique.
Pour la plongée d’Arta, elle peut se faire à partir de la "plage", et il n’y a pas de difficultés particulières. Un snorkeler ou un N1 aura déjà de belles surprises tellement la vie marine est dense.
Pas la peine d'aller en dessous des -20m pour une séance de photos, il suffit d'inspecter le premier tombant à environ 200m du bord. L’eau est de couleur verte émeraude et la vision est de 10m environ. On m’a expliqué que c’était à cause de la masse plancton, ce qui attire cependant de beaux spécimens.
Mais avant cela, il faut survivre aux assauts des quelques poissons perroquets. En effet, dès les premiers mètres on se fait agresser par ces « dents de lapins » défendant leur zone de ponte ou alimentaire je n’en sais rien, mais après quelques pincements on comprend vite que c’est leur problème.
Dommage…, le SIG ne fait pas parti du matériel de plongée …
La flore est en excellent état, une variété incroyable de coraux mous de toute beauté. J’ai même eu l’impression qu’il n’y en avait pas deux semblables.
Les couleurs sont très …funky (pour employer un terme que les fans Sephora/Zara comprendront, je sais, il en faut pour tous les goûts…).
Quand à la faune, c’est assez démesuré en diversité d’espèces, mais aussi et surtout en termes de taille… Dans le désordre, murènes géantes, raies pastenagues, tachetées et bébés mantas, poissons clowns, mérous, poissons-lions, poissons porc-épic et des petits squales pas peureux du tout.
Mais le clou du spectacle est le passage des requins baleines en abondance dans cette passe entre décembre et février. D'ailleurs lors d’une course d'orientation on est tombé sur 3 «engins » en deux heures de temps.
#Océanindien #Spot